samedi 19 décembre 2020

Magie des lumières et de Noël le 17 décembre 2020

 L'automne touche à sa fin, pas de déambulation à travers un marché de Noël inexistant; en compensation, je vous offre une dernière citation d'auteur à méditer durant l'hiver qui arrive : 'qu'est-ce que la fleur de l'âge ? sinon une rose épanouie par l'automne.' J Coeijmans


La troisième bougie de l'Avant allumée

Il faudrait songer à ruser

Pour transformer ce Noël inhabituel

En des moments exceptionnels.

Aux couleurs de fêtes endimanchés

Le compte à rebours est enclenché.

Crèche déballée sous le sapin illuminé

Faisons de ce Noël plus ou moins confiné

Un moment particulier avec la famille retrouvée.

Pas de grandes tablées, juste de petits comités

Le Père Noël aura bien galéré

Mais les enfants ne seront pas oubliés.

Sous le sapin des cadeaux à déballer

Et toujours des regards émerveillés

Pour éclairer et sublimer nos soirées

Les marchés de Noël étant annulés.

Saint-Sylvestre à la maison, faudra se faire une raison !

Les bulles autorisées, selon la formule avec modération.

Sortez vos jeux de société ou organisez un bal masqué ?

Pas d'embrassades incontrôlées sous le gui

Aux douze coups de minuit

Ni de formules distillées depuis des années

Mais des sourires largement distribués

Pour une année 2021 plus ensoleillée.

Au calendrier la trêve est programmée

Je vous donne rendez-vous en janvier

Savourez ces bonheurs tout doux

Et prenez bien soin de vous.

Michèle

















vendredi 11 décembre 2020

Souvenirs au soleil de 2020 et plus...



Les randonneurs ayant marché tout l'été
Se trouvèrent fort dépourvus
Quand la covid fut revenue.
Pas un seul covoiturage pour aller
Au Chasseral, dans les Vosges ou à Vaufrey
Re confinement enclenché
Mesures sanitaires bien édictées
Pas moyen d'y échapper
Même si les règles ont été allégées
Toujours des limites à ne pas dépasser
Jusqu'à la mi-décembre voire janvier...
Avant l'août foi d'animal
Sans intérêt ni capital !
La vie n'est pas prêteuse
C'est là son moindre défaut
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à tous ses enfants
Tous les jeudis à tout venant
Nous randonnions ne vous déplaise
Vous randonniez ? j'en suis fort aise
Et bien trépignez maintenant.

Si nous reprenons le calendrier, aujourd'hui nous aurions dû nous mettre les pieds sous la table, mais par les temps qui courent, les bonnes adresses ont encore leurs rideaux baissés. Qu'à cela ne tienne, elles nous concoctent un menu spécial à retirer en 'click and collect '.
A Courtepaille vous pourrez tirer La Capitainerie, les Rives du Doubs voire le Bellevue. 
Pour vous y rendre et Cass'Graine n'oubliez pas la Boussole. 
Le Monarque vous accueillera et vous proposera :
Pour les entrées,  Assiette Comtoise ou Pizza folie's
Pour le plat de résistance, la Truite du Moulin, Gigot ou la Bonne Friture
En accompagnement, un Vieux Terroir ou un Château la Pompe
Prenez garde au Pic Assiette et au Chat Toqué
En dessert, je parie pour une majorité d'Assiettes Gourmandes ou une Dame Blanche
Et avant de prendre la Clé des Champs, une petite Gentiane sans oublier de régler l'Ardoise.
En dernier ressort, passer par les 3 Bonheurs pour une semaine toute en saveurs à déguster virtuellement.
Michèle

















vendredi 4 décembre 2020

Doux adieux de l'automne le 3 décembre 2020


 Si nous reprenons le calendrier 2020, aujourd'hui je devais vous accueillir au monument de la Résistance Comtoise pour une balade en forêt à traîner les pieds dans les feuilles mortes ce que j'apprécie toujours autant et cela depuis ma plus tendre enfance. D'ailleurs, si nous remontions le temps jusqu'à quelques 60 ans en arrière, qu'aurions-nous fait à pareille époque ? quelle mission nous aurait été confiée par nos parents ?  heureusement que la règle a changé car une heure n'y aurait point suffit contrairement à celle des 1 km que nous ne tenions pas à allonger.

  A chaque automne par une journée bien ensoleillée, accompagnant papa puis les années passant, seulement les plus grands de la fratrie s'en allaient tirant une charrette à bras contenant plusieurs sacs de 25 kg en toile de jute qui avaient servi plus en amont dans la saison voire en fin d’été pour récolter  les grains de la moisson attachés à la batteuse et juste avant la rentrée des classes, alignés dans le champ pour le ramassage des patates. Chaque année, ils étaient dûment inspectés puis reprisés,  les souris à la recherche de quelque nourriture étant passées par là, je m'y suis collée comme pour les chaussettes, tout était usé jusqu'à la corde, rien ne se perdait.

  Mais que devions-nous quérir ? un indice, 'les feuilles d'automne emportées par le vent en ronde monotone, tombent en tourbillonnant' attention à ne pas laisser s'envoler la vôtre elle est encore en vigueur au moins jusqu'au 15.

  Par les chemins creux, très arborés de part et d'autre de feuillus défeuillés, nous allions à la recherche d'un  épais tapis de feuilles mortes pour remplir les fameux sacs. Il fallait veiller à ne pas ramasser de petits cailloux, glands, faines, brindilles voire de petits insectes. Les petits tenaient l'ouverture des sacs et les grands les remplissaient à pleines brassées, puis nous les reliions avec un joli fil doré, mais non je rigole ! et heureusement qu'un sac de feuilles mortes ne pèse pas autant qu'un sac de blé !. La charrette bien remplie, nous en profitions pour  nous rouler dans les feuilles et en faire une véritable bataille. L'horloge du clocher qui égrène les heures nous rappelait à l'ordre, il était grand temps de songer à rentrer. A tour de rôle, nous alternions régulièrement bras droit et bras gauche pour tirer notre convoi, les petits quand ils le voulaient bien pouvaient pousser à l'arrière jusqu'à la maison où les sacs étaient aussitôt vidés dans un caboulot en attendant que maman s'en charge en supervisant notre travail dès qu'elle aurait 5 mn. Le goûter était amplement mérité.

  Mais à quoi donc allaient  servir toutes ces feuilles mortes ? 

  Si les matelas de la maison étaient en laine, régulièrement cardée entre voisines qui s'entraidaient pour cette corvée devant leur pas de porte pour leur redonner du volume,  ce n'était point le cas pour ceux des 2 petits lits dans la chambre des parents, où les derniers nés prenaient la place des plus âgés qui montaient alors à l'étage.  Vous l'aurez compris, à chaque automne, maman refaisait ces matelas en... feuilles mortes. Si au début de l'hiver ils étaient bien gonflés et très confortables, ils finissaient inévitablement comme une galette toute aplatie. Mais quel souvenir cette odeur dès que nous poussions la porte de la chambre, nous étions dans la forêt. De quoi faire de doux rêves.

  La tradition a perduré jusqu'à mes deux dernières sœurs qui n'ont pas eu à remplir cette mission. Vous comprenez le pourquoi du comment quant à l'examen minutieux lors du remplissage, sinon au petit matin comme 'la princesse au petit pois' malgré sa pile impressionnante de matelas, elles auraient pu répondre en cœur « Affreusement mal, je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit. Dieu sait ce qu'il y avait dans ce lit...»

  'Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, non je n'ai pas oublié'...

  A jeudi prochain, mais attention avec le froid mordant qui s'installe en prévision de l'hiver qui arrive, je serai plus caustique.

Michèle













vendredi 27 novembre 2020

La balade du poète le 26 octobre 2020


 

 Qu'en est-il réellement du bout du monde ? Ne pouvant comme le rat des champs, prendre mon baluchon pour partir en exploration, j'ai demandé par signaux de fumée au rat des villes, de le faire pour nous en remettant à plus tard l'occasion d'y retourner tous ensemble. Soyons rassurés, la ville est bien là, au creux de la vallée, coincée à flancs de collines entre la batterie des Roches et la chaîne du Lomont enguirlandée d'éoliennes qui scintillent sous le soleil. Noël avant l'heure ?

 En pays inconnu, si nous ne voulons pas nous faire semer, nous avons tout intérêt à emboîter le pas de notre compère photographe qui laisse le centre ville et sa grisaille aux voitures pour gagner sa périphérie en grimpant jusqu'au lotissement du 'champ du haut'. Situé en limite de forêt, il nous offre un magnifique point de vue sur la vallée auréolée par le charme d'un été indien qui perdure et magnifiée par un grand ciel bleu. Décidemment pas de chance : en octobre pluie, randos annulées, en novembre soleil mais randos interdites !

 Ayant atteint les limites autorisées, nous sommes contraints de faire demi-tour pour redescendre en direction de la voie ferrée et du collège tout en admirant de part et d'autre de notre chemin,  l'élégance de certains arbustes d'ornement.

 Le plus flamboyant est sans contexte le ginkgo biloba ou arbre aux 40 écus ou abricotier d'argent, qualifié de 'fossile vivant' car apparu avant les dinosaures, reconnaissable en automne à son jaune éclatant par opposition au rouge oranger des prunus ou cerisiers à fleurs, ou encore abricotier rouge, laurier cerise, cerisier du Japon, amandier de Chine... rien que l'évocation de leurs noms nous transporte dans un autre monde bien au-delà de nos frontières, profitons-en !

 Le liquidambar scintille en or rouge feu orange, planté en ligne il compose un magnifique brise-vent, il contraste avec l'arbre pleureur plus trapus et dense qui forme une véritable tonnelle et les herbes de pampa avec leurs hampes florales animées par la moindre brise, sans oublier les pommiers malus très décoratifs tout au long de l'année de par leur fleurs, fruits ou feuillages. Le callicarpe ou arbre à bonbons, très discret se révèle en automne avec ses fruits violet améthyste qui tranchent avec tous ces tons mordorés.

 Nous  poursuivrons en nous empressant de traverser la nationale pour franchir la passerelle qui enjambe le Doubs et remonter le long de la rive jusqu'à la mairie sans cesser d'admirer le spectacle des arbres et du ciel qui se mirent dans l'eau nous faisant oublier le reste du monde et ses aléas.  'l'automne c'est cousu de moments de grâce qui ne durent pas'  J.Boissard.

 Pour terminer en beauté,  le retour se fera tout doux en retournant sur nos pas tout en longeant le  cours du Doubs avant de retrouver notre chez-nous.

 Merci à Alain pour son concours et à Marie-Claude dont les gâteaux cuisent encore au four.

 A la faveur de l'automne et du re confinement, ainsi s'achève l'inventaire de mon arboretum, la semaine prochaine si vous le voulez bien,  je vous embarquerai dans un souvenir d'enfance...

Michèle