C'est une excellente semaine d'un séjour entre 'potes' qui s'est déroulée dans une bonne ambiance, un site d'hébergement parfaitement adapté, un enthousiasme extra pour les balades, randonnées ou autres sorties sans oublier les bons moments de convivialité pendant les apéros sur la pelouse ou au restaurant. Le décor enchanteur d'un bleu clair pour le ciel et profond pour la mer participe par ailleurs à la bonne humeur de notre belle équipe de randonneurs....
Ci dessous Michèle nous offre avec talent un petit journal poétique de ces bons moments :
et quelques images en avant goût du DVD à venir....
ARGELES
JOUR 1 : Argelès – Tour de Massane
De bon matin, un troupeau de cabris est lâché dans la nature
à proximité de la tour de Massane. A travers la garrigue, les chênes liège, par
des chemins pentus et rocailleux, il fallait faire preuve d’agilité et
d'endurance. Thym, romarin et autres senteurs nous chatouillaient les papilles.
Notre point de repère : le château de Valmy qui s'éloignait à
chaque palier alors que la tour se rapprochait et que le bord de mer et le
panorama s'agrandissaient jusqu'à s'étendre à perte de vue.
La tour fut prise d'assaut pour midi et nos efforts largement
récompensés.
Quel régal de prendre notre premier repas dans un cadre
aussi majestueux nuancé surtout de bleu et de vert.
La descente fut tout aussi périlleuse, et chacun put rentrer
au bercail rassasié de couleurs et d odeurs.
JOUR 2 : Pic CANIGOU
Qui a dit qu'il fallait être un peu «secoué» pour faire le Pic du Canigou?
Ceux qui ont effectué la première partie de l'ascension en
4X4 l'ont bien compris!
Pour la fin du parcours, c'est une autre histoire. Quelqu'un
d'autre a dit: «la montagne, ça se gagne»
Départ depuis le chalet des Cortalets. Nous démarrons
tout doux par les alpages, avec un joli
lac de montagne où un troupeau de vaches et veaux paissent et ruminent tranquillement
dans ce cadre verdoyant et grandiose.
Quelques privilégiés auront la chance d'apercevoir marmottes
et isards.
Mais très vite, tout se complique: il faut doubler les
épaisseurs, ajouter bonnet et gants, s'habituer à l'altitude, à la pente, au
vent, aux cailloux, boire, grignoter et continuer, surtout ne pas se
décourager. Chacun à son rythme, monte, monte dans le plus grand silence, comme
recueilli, mais quel bonheur d'arriver au sommet de ce pic catalan, à 2785m, on
peut enfin respirer et laisser éclater sa joie. Pur moment de bonheur en dehors
du temps.
Pour les randonneurs du Doubs
Escalader le Canigou
C'était un rêve un peu fou !
Aujourd'hui, le sommet est pour nous
Des cailloux, il y en a partout
Il faut y aller tout doux
Si l'on ne veut pas se rompre le cou
La récompense est au rendez-vous
La Canigou : un vrai bijou
Avec sa croix sertie dans le caillou.
|
Au retour, petit arrêt, à Villefranche de Conflent pour
admirer les fortifications édifiées par Vauban, flâner dans les ruelles de ce village
médiéval et goûter aux produits régionaux.
JOUR 3 : Port Vendres – Banyuls par le chemin des douaniers
Pour relâcher la tension ressentie hier, aujourd'hui c'est
jour de fête sur le littoral.
Le bord de mer par les sentiers des douaniers, c'est «montagnes
russes» à gogo : ça monte, ça descend, il y a du vent dans les voiles et comme
il y en a toujours un pour attraper le pompon, ça remonte et ça redescend...
Les côtes découpées et escarpées, la garrigue, les figuiers de Barbarie, les criques, les anses,
les caps, le phare de Béar, les plages, le site de Paulilles (dynamiterie de
1870 à 1984), le bleu de la mer et du ciel. Tout un univers à savourer sans
compter.
Et pour clore cette journée, glaces et rafraîchissements à
volonté avant un dernier tour de manège à 1 euro : retour en bus pour la joyeuse
colonie de vacances.
JOUR 4 : Castelnou
Il était une équipe de randonneurs qui s'en allait à
l'aventure avec dans leur sac à dos une salade fort réputée et quelques fruits
qui faisaient roulis, roula STOP une intersection : 3 pas en avant 3 pas en
arrière 3 pas sur le côté 3 pas de l'autre côté. Vous connaissez la
ritournelle, elle se poursuivit tout au long de la journée. Souvent les
premiers furent les derniers et vice versa.
Un bout de chemin où l'on grappille quelques figues et
ramasse des amandes, un joli village tout en pierre (Camelas) à visiter, une
colline à gravir, une chapelle accrochée au rocher : Sant Marti de la Roca à
découvrir, un repas sur les hauteurs à l'abri du vent et sous le soleil en communion
avec la sérénité du lieu.Que rêver de mieux !
Et c'est reparti pour une descente plus ombragée; une belle
brune nous fait goûter au fruit de l'arbousier (petite cerise rouge à la peau
rugueuse) et pour finir, découverte du charmant village classé de Castelnou.
Mea culpa «chef» la boucle a été bouclée, la ritournelle a
cessé. Encore une belle randonnée.
JOUR 5: Tour Madeloc depuis col de Mollo
Désolée, j'avais pris un jour de congé : marché, shopping,
plage, visite d'Argelès et Collioure. Encore que j'aurai bien déliré : vas y
mollo il y a quand même 7 km à parcourir aujourd'hui !
Randonnée "panoramique" dominant avec éclat le vert des vignes ondulantes sur un fond bleu intense de la mer omniprésente !
JOUR 6 : Pic Joan depuis Banyuls
Pour la der, nous sommes gâtés : un concentré des jours
précédents sur un seul et même parcours, va falloir s'accrocher!
L'ascension du pic commence dans les coteaux de vignes où
vendangeurs sont à pied d’œuvre depuis bon matin (jour 5). Nous en profitons
pour marauder quelques grappes et admirer le paysage.
Elle se poursuit dans la garrigue (jour 1) par des sentiers
caillouteux et des buissons qui chatouillent nos mollets.
Puis viennent la roche, les pierres qui ne sont pas loin de nous
rappeler le Canigou (jour 2).
Si l'ascension fut un réel plaisir pour les yeux, au sommet,
nous avons découvert l'ampleur du sinistre qui s'est déroulé dans la nuit de
jeudi à vendredi : 130 hectares sur les hauteurs de Cerbère à la frontière
espagnole ravagés par un incendie avivé par la tramontane.
Quelle désolation ! Et nous devons emprunter cette zone pour
redescendre en bord de mer ! et là, les choses se corsent encore, «les
montagnes russes» refont surface (jour 3) ainsi que la ritournelle (jour 4) :
des volées de marches à chaque montée, des descentes périlleuses, des tracés
incertains et toujours une colline de plus à l'horizon.
Enfin Banyuls, la cerise sur le gâteau : amplement
méritée pour les 16 participants.