samedi 30 mai 2020

Le Haut-Doubs irrésistible du côté du Russey. le 28 mai 2020

  Très belle journée hier avec Agnès et une amie (en petit groupe!) pour une magnifique balade de 13,8 km et 250 m de dénivelé, petite bise mais pas aussi forte qu'aujourd'hui et toujours de beaux paysages sur les 
alentours toujours des "les", les fourneaux du haut, du bas, les Guinots, les Marchands dont on devine la vallée de Biaufond, la Rasse et les Carterons en continuant par les Périnot, les Faivre, les 3 Sapins, l'étang du creux du moulin et pour en finir avec "les" Guillaumot...

  De quoi se remettre un peu en jambes dans le Haut-Doubs au point culminant avec 1016 m, si convoité par les randonneurs.

  Je transmets uniquement pour vous faire partager les jolis paysages et notre petit bonheur de la journée.

A bientôt,

Amicalement Jeanne










Le plateau d'Ecot en petit comité... le 28 mai 2020

  Nous voilà fin mai avec un beau ciel bleu, onzième jeudi et toujours dans l'attente de se retrouver pour randonner comme nous en avions l'habitude, cessons de piaffer d'impatience la situation évolue et se décante, petit à petit l'oiseau fait son nid.
  Les voitures ont droit au contrôle technique, et nous ? nous ne sommes plus au point mort, jusqu'à 10 nous sommes en période de rodage, prêts à ruer dans les brancards et à vrombir au passage du feu au vert... Pour rompre la monotonie, vaquez dans les jardins. J'espère que vous n'avez pas raté samedi dernier, la saint Didier pour semer juste avant la pluie, des haricots dans l'espoir d'en ramasser plein les paniers et que dimanche chacun a pu se régaler d'une bonne part de tarte ou de crumble à la rhubarbe voire d'une poignée de fraises ou de cerises.
Pour rester dans le domaine de la gourmandise, je vous propose une nouvelle sortie nature, sans aucune difficulté je vous l'assure, une vraie balade de santé, nous en avons grandement besoin !
  Si nous allions aux asperges sauvages avant que la saison ne se termine ? ne pouvant aller en ramasser en Alsace ou en Côte d’Or, départements voisins mais au-delà des 100 km autorisés, dirigeons-nous plutôt vers le bois des 4 villes depuis Écot, en direction de Colombier-Fontaine, nous resterons sur Etouvans, aujourd'hui Villars-sous-Ecot est juste là pour faire le nombre.
Tout de suite à l'entrée du bois prendre le sentier de la colombe bleue sur la gauche et aussitôt vous allez les apercevoir qui se découpent fièrement dans les rayons du soleil qui filtrent à travers les branchages, les asperges (ou ornithogalum c'est le chef qui me l'a soufflé) y ont trouvé leur biotope. On dit quoi ? une demi-heure de cueillette avant de se retrouver sur le chemin ? ok et chacun de partir de droite, de gauche pour glaner avec frénésie une bonne récolte qui sera à consommer sans tarder avec une bonne vinaigrette ou façon top-chef !
Besaces bien remplies, fagots bien liés, les absents comptez-vous, c'est bon nous pouvons repartir en prenant maintenant toujours sur notre droite de façon à décrire un grand cercle qui entrecoupe forêts et finage aussi calmes que verdoyants, avec un chaud froid dont il faut se méfier, la bise se moque bien du soleil et nous fait rajouter une petite laine.
  Au sortir de la forêt, nous pouvons admirer le paysage avec le village qui se découpe à l'horizon dans une symphonie de verdure parsemée ici et là de grandes touches de couleurs : vous avez le blanc des marguerites, le rouge des coquelicots, le bleu plus dispersé des ancolies, scabieuses, bleuets et sauge, sans oublier le jaune des boutons d'or. La tentation est trop forte, sans plus tarder cueillons un bouquet de fleurs champêtres aux couleurs patriotiques pour saluer l'investiture de nos nouveaux conseils municipaux et marquer le passage au vert de notre région Grand Est.
  Le dé-confinement avance à petits pas, la règle ne change pas pour les sports collectifs et la prudence reste de mise pour tous jusqu'à... la semaine des 4 jeudis !
Michèle










samedi 23 mai 2020

Confinement ? La nuit aussi ! le 21 mai 2020

   Avec la nouvelle réglementation sanitaire à chacun de s'auto-gérer en fonction du contexte dans lequel il se trouve. Sachons profiter de cette température estivale, vite oubliés les saints de glace, attention le weekend s'annonce pluvieux, oiseau de mauvaise augure ? non c'est la météo qui le dit.
Pas de réouverture d'école au village, les enfants piaillent autant que les moineaux, des voitures circulent, le silence redevient une denrée rare.
  Les roses, les iris et les pivoines rivalisent de beauté et parfument les jardins. Les géraniums ont été rempotés et disposés sur les bords des fenêtres, les tomates et autres plants on été repiqués sans perdre de temps, comme si l'on en manquait !
   Toujours partants pour une nouvelle sortie à travers la campagne ? jeudi de l'Ascension, mais pas d'ascension au propre comme au figuré, quoique... un jeudi ordinaire comme tous les jours de la semaine, question d'habitude, avec un reste de pétale à effeuiller.
   Nous quittons le village pour le finage où les agriculteurs s'activent du lever au coucher du soleil : les foins sont coupés à vitesses grand V, retournés, mis en andains, bottelés et engrangés sans plus attendre. Nous les laissons œuvrer pour gagner la forêt en direction de la Charme, là où nous avions rebroussé chemin jeudi dernier sans chercher à retrouver la place de muguet, c'est un peu comme une place de morilles, véritable secret ou secret de Polichinelle ?. Nous descendons jusqu'à la place des 4 chemins pour choisir celui qui nous mènera, en longeant le ruisseau, à la Cabiotte. Ça doit parler à chacun de vous ? mais si la sortie de nuit à Villars sous Ecot. Nous sommes un peu en avance sur le calendrier mais elle risque fort de tomber aux oubliettes comme beaucoup d'autres depuis 2 mois, alors une sorte de parcours initiatique pour comparer le jour avec la nuit.
   Un arrêt aux abords de la cabane de chasse s'impose, nous allons presque tripler notre temps de marche cette semaine. Aucune odeur de grillades ne s'en échappe pour allécher nos babines, profitons simplement de la quiétude de l'endroit pour nous désaltérer et grappiller quelques fraises des bois qui mûrissent sur les talus. Pas d'essai de nouvelles pâtisseries ? c'est la levure qui manquait cette semaine ? bonne excuse, alors j'ai tout mangé le chocolat, j'ai tout bu le rhum-coca et comme vous n'étiez toujours pas là, j'ai englouti toute la confiture de pissenlits, suffit les bêtises, j'ai encore du pain sur la planche...
   Pour le retour, pas besoin de sortir vos frontales, vous pouvez discuter sans craindre de réveiller les habitants quoique le village est tout aussi endormi en cette fin d'après-midi caniculaire, avant d'entamer la remontée par le fameux chemin des chèvres (l'ascension du jour), attention tout de même à ne pas glisser sur les cailloux, ça reste humide depuis le déluge de la semaine dernière. Heureusement que nous avons fait demi-tour sinon nous aurions patiné, nous aurions même dû nous agripper les uns aux autres voire en tirer quelques uns, alors bonjour les règles de sécurité sanitaire ! ça grimpe toujours autant, et c'est tout le contraire qui se produit, la distanciation sociale se fait automatiquement. Au sortir du bois, nous avons l'habitude de nous retourner pour admirer les éoliennes sur Rougemont. Il faut le reconnaître c'est plus magique la nuit, mais les épis des champs d'orge qui ondulent par vagues sous la caresse du vent méritent tout notre émerveillement.
   Respirez l'air frais du plateau, un dernier effort avant d'arriver au stade, admirez sur votre gauche le pays de Montbéliard, la chaîne des Vosges et son ballon et sur votre droite les éoliennes de la chaîne du Lomont.
Bon retour à la maison, patience et longueur de temps font plus que force ni que rage... , au rythme où les semaines passent, cette période ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir dont on parlera encore longtemps au coin du feu dans les chaumières.
Michèle












vendredi 15 mai 2020

Un printemps pas comme les autres ... le 14 mai 2020

  En plein dedans l'après 11 mai à marquer d'une pierre blanche, alors du coup que faisons-nous ? nous partons à la journée, en plusieurs groupes de 10 en d'interminables files indiennes tout en respectant les mesures de sécurité sanitaire ou je continue à tous vous balader virtuellement ? sachons rester prudents, pas de souci, il nous reste encore quelques pétales à confier au vent...
  Les saints de glace très humides, ventés et froids jouent les prolongations, la météo n'est pas très engageante, il y a comme une folle envie de rester sous la couette. Je vous comprends mais j'y crois pas, vous n'avez pas vu la nouvelle réglementation ? plus besoin d'autorisation écrite, ni d'horaire à respecter, un périmètre 'vachement' élargit, alors chaudement vêtus, profitons d'une éclaircie.
A noter,en plus des frileux, quelques absents qui doivent être chez le coiffeur. Les cheveux longs sont monnaie courante, ajoutez un masque, des lunettes de soleil, tous les mêmes, que des clones. Figurez-vous que l'autre jour en courses j'ai salué un monsieur croyant avoir en face de moi un randonneur alors qu'il s'agissait d'un parfait inconnu, rigolez pas, vérifier seulement que celui ou celle qui rentre avec vous masqué(e) est bien votre moitié(e).
  Le village est toujours aussi peu fréquenté que ces mois derniers, pas vraiment le temps à laisser un chien traîner dehors, nous l'abandonnons très vite à son triste sort pour prendre la poudre d'escampette et la clef des champs.
  Une symphonie de verdure et d'odeurs nous assaille aussitôt nous faisant tourner la tête, manque juste un rayon de soleil. Fin de semaine passée les premiers foins ont été fauchés, tous les arbres sont feuillés nous masquant le paysage, le ciel bas et la brume dissimulent l'horizon, les églantiers et les sureaux sont fleuris, les abeilles bourdonnent dans les acacias, mais qui a eu la bonne idée de dévaliser le rayon farines pour nous en faire des beignets ? des herbes folles, des ciguës qui déploient généreusement leurs fleurs blanches et des boutons d'or remplacent les anémones et les violettes en bordure des chemins, déjà quelques beaux escargots et les premières fraises des bois, encore des pervenches et de l'ail des ours dans les sous-bois de même que des orties jaunes ou lamiers, c'est ça René ? pas de réponse, lui aussi est parti chez le coiffeur ?   Les chemins de traverses sont envahis par de jeunes pousses très prolifères au printemps, mais où est donc passée l'équipe d'entretien ?
Il est revenu le temps du muguet, mais qu'en est-il du muguet à la mi-mai ? faut bien chercher, comme toujours beaucoup de feuilles, seulement quelques brins déjà secs juste bons à enrichir un herbier ? détrompez-vous, subsistent encore quantité de brins bien éclos et très parfumés, de quoi faire un beau bouquet, apparemment la sécheresse d'avril a retardé la floraison. Dommage, la pluie au coin du bois nous oblige à écourter notre sortie. Demi-tour, chaumière, il pleut il pleut bergère rentre tes blancs moutons !
  Rendez-vous est pris pour jeudi prochain avec une météo plus clémente, toutefois si un groupe isolé désire en découdre avec le calendrier, je ne veux voler la vedette à personne et personne n'est à l'abri de faire un bon compte-rendu.
Michèle







vendredi 8 mai 2020

Joli mois de mai.... le 7 mai 2020

Premier jeudi de mai très ensoleillé, coincé entre le 1er, jour férié et le 11 qui va finir par faire date dans nos calendriers à venir.
Le 1er mai, fête du travail, une vrai Lapalissade en 2020 !
En mai fait ce qu'il te plaît, pure utopie, j'voudrais bien mais j'peux point, je vous résume la situation en 11 titres de chansons :
Le travail c'est la santé, ne rien faire c'est la conserver
Qui a eu cette idée folle un jour d'arrêter l'école ?
On lui remonte ses oreillers... elle va mourir la mama
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Comme un garçon j'ai les cheveux longs
Sur la plage abandonnée
Déjeuner en paix
Au bal, au bal masqué
Je te dirai des mots bleus, les mots que l'on dit avec les yeux
C'est oui ou bien c'est non ?
Je marche seul (e)
  La liste n'est pas exhaustive, elle se poursuit même au delà du 11, Et demain, Oh happy day !!! en attendant Résiste. Dernière minute, la Blanche Neige que je suis a attendu la venue du 1er Ministre qui n'a point réussi à me tirer totalement de mon sommeil. Prudence reste mère de sûreté.
  Le mois de mai, c'est aussi le mois du muguet porte-bonheur, il symbolise le renouveau, il est signe d'avenir, offrez le généreusement. Évidemment, je vous partage Ma philosophie : Le pouvoir des fleurs 'changer le monde, changer vos cœurs avec un bouquet de fleurs des champs'.

  Pour mieux vous repérer dans nos pérégrinations passées et à venir, au lieu d'un tracé sur une carte, une jolie illustration, une marguerite que nous avons déjà commencé à effeuiller ensemble. Dès jeudi prochain, en fonction du nouveau contexte, tel son pollen emporté par le vent, je vous retrouve pour papillonner plus librement en agrandissant ce cercle imaginaire déjà obsolète tout en étirant ses pétales.
Michèle









vendredi 1 mai 2020

Souvenirs "bien mûrs" (2015) le 30 avril 2020

  Jeudi pluvieux, rando doublement annulée, aussi comme promis, je vous embarque dans un de mes souvenirs d'enfance à la campagne.
Après la cueillette des fraises, des framboises, des groseilles dans les jardins, une fois que les ouvriers de la 'Peuge' avaient repris le travail, avant le ramassage des prunes pour la goutte, celui des patates pour l'hiver et avant la rentrée des classes, en gros fin août début septembre, venait l'expédition pour la cueillette des mûres.
  Dès ma plus tendre enfance, avec maman les premières années, puis très vite seulement les 'grands' avec en charge la marmaille, de bon matin, chapeautés, chaussés de bottes, vêtus de vieux vêtements bariolés (de vrais épouvantails) à cause des chasseurs, il fallait même veiller à se faire entendre, chanter plutôt crier à tue-tête, équipés chacun d'un petit bidon sans oublier le seau à traire avec au fond une bouteille d'eau et quelques pommes, nous partions pour remplir notre mission avant l'arrivée des guêpes très friandes de ces fruits gorgés de sucre.
Toutes les routes mènent à Rome, le plus court chemin étant la droite ligne nous l'adoptions d'emblée pour gagner un peu de temps. Nous voilà partis pour l'aventure : depuis la ferme, à travers les pâtures, il y avait quantité de barbelés à franchir pour gagner l'orée du bois, trouver le passage secret des animaux sauvages, l'emprunter et le suivre jusqu'en bas de la colline, par grande chaleur faire attention aux vipères. Par endroits, la pente est si abrupte que nous en descendons une partie assis sur les fesses en nous agrippant à tout ce que nos petites mains peuvent saisir pour éviter un roulé boulé. Tout en bas, nous débouchons sur une jeune sapinière, les premières années le passage est facile, mais au fur et à mesure les branches prennent de l'ampleur, nous chatouillent et nous griffent obstruant presque tout passage. Pas le choix, continuer le plus droit possible pour gagner le chemin qui serpente en son milieu, se compter et pousser un grand ouf, nous n'avons perdu personne. Maintenant suffit de prendre à gauche, traverser la pâture de la combe des Maîs et remonter en face sur le Genevrot, les communaux du village. Un peu les alpages à la campagne pour les génisses qui prennent là leurs quartier d'été, alimentées par une eau de source et de l'herbe à volonté enrichie par des pierres à sel.
  Sur plusieurs hectares, un grand pâturage avec des buissons des ronciers et des mûriers. Nous sommes rendus. D'abord trouver un arbre repère pour y déposer le seau à traire, se munir d'un bâton au cas où (toujours se méfier de ces jeunes bêtes), attacher notre petit bidon autour de la taille avec une ceinture afin de libérer les 2 mains pour une cueillette plus aisée et plus rapide. C'est parti pour au moins 2 bonnes heures. Pas de montre mais nous entendrons la cloche de l'église égrener les heures et de toute façon c'est le seau plein qui donnera le top départ pour rentrer.
   Tu en trouves ? juste le fond, moi la moitié, moi aussi, mais change de place, n'aie pas peur de t'enfoncer un peu dans le buisson pour cueillir les plus belles qui sont forcément inaccessible de prime abord, vient vers nous, surtout ne commencez pas d'en manger hein les garçons sinon ça prend du retard, et arrêtez de vous chamailler, un seau plein, puis deux... on vide, on boit un coup et on repart de plus belle, on s'encourage, le niveau monte, encore un effort, faut se déplacer plus loin, le seau avec nous pour éviter les allers/retours, attention à ne pas le renverser, tenir bon ça va le faire, ça l'a toujours fait... Un grand bravo à tous, même pas midi, le summum les petits bidons aussi sont remplis, c'est maman qui va être contente !
   On grignote la pomme sur le chemin du retour, idem jusqu'à la combe des Maîs ensuite impossible d'emprunter le même passage donc nous remontons par celui plus long mais plus praticable des troupeaux jusqu'au niveau de l'auge où de nouveau nous coupons à travers les pâtures avec en ligne de mire la maison. Chemin faisant, de nombreuses pauses ont été nécessaires, le seau pesait au bout de nos petits bras, il a changé régulièrement de mains, le mouvement de balancier a tassé les mûres récoltées, aussi il faut trouver à en grappiller encore quelques unes avant de rentrer.
   Un dernier coup de collier, nous y voilà, une bonne soupe est la bienvenue. Pour les filles la journée n'est pas finie, il faudra se relayer et tourner... l'anse du moulin à légumes équipé du petit tamis pour récolter un maximum de jus et réaliser une gelée de mûres qui fera notre bonheur pendant les longs mois d'hiver. La récompense du jour, à 4h une grande tartine de mousse de fruits écumée juste avant la mise en pots. C'était une journée de nos vacances d'été à la campagne au siècle dernier.
  Bon weekend du 1er mai à vous tous, peut-être arrosé mais les jardins sont contents.
Michèle