Une semaine de gaieté pour courir les sentiers de l'Embrunais
et du Queyras ...
Michèle, Philippe racontent ces bons moments :
Jour 1 / cascade de la Pisse par les Pinées = balade gourmande-une fine couche de sucre glace saupoudrée sur les sommets environnants la nuit dernière pour magnifier le paysage, des blocs de sucre cristallisé à escalader pour corser la chose et se mettre en jambes-une cascade de 80 m de caramel qui dégouline sur des blancs en neige pour se régaler sans compter un long ruban de guimauve qui apparaît ou disparaît à son gré pour jouer à cache cache avec les beautés de la nature. Un délice pour les 22 participants de cette première.
Jour 1 : Lac de l'Hivernet. Un petit groupe attaque par ailleurs une ascension vers un lac à peine dégelé ! brrr...
Jour 2 / aiguilles de Chabrières = les jambes
tricotent
Dès
le départ, en voiture, j'avais remarqué sur notre droite, cette montagne en
dents de scie. Pas une seconde je n'ai pensé qu'il s'agissait des aiguilles de
Chabrières. A notre arrivée sur le parking, j'ai enfin compris, elles étaient
là, en face de nous, elles nous attendaient, majestueuses.
Pour
les 12 participants, départ corsé par la forêt
et au delà, à chaque palier, le lac de Serre-Ponçon se dévoile un peu
plus à nos yeux, pour se révéler là-haut, dans sa totalité et dans toute sa
splendeur.
La
dernière montée pour passer entre les aiguilles fut vertigineuse ; ça
tient de l'escalade, et c'est les jambes en coton et le cœur dans les godasses
que nous avons gagner la face Nord pour nous installer en ligne de crête à plus
de 2300 m, nous ravitailler et profiter largement du panorama à 360°, lac et
montagnes, quel cocktail à savourer sans compter.
La
descente à travers les estives où paissent troupeaux de moutons et de vaches
fut plus bucolique, mais nous avions eu notre part de festin. Quel régal !
Ce même jour 2 : col de la Coupa, une balade a cours dans les hauts pâturages... sous les aiguilles...
Jour 3 : Les Eaux Tortes. Les "Pros" se lancent à la découverte des ruisseaux et plans d'eau dominant l'Ubaye.
Jour 3 / Embrun et plan d'eau = récréation
Et
c'est parti pour les jolies colonies de vacances : rendez-vous est donné à
10h et c'est presque en rang par 2 que
les 28 participants partent à l'assaut d'Embrun via le plan d'eau. Jusqu'à la
ville, la colonie s'étire, on jacasse et on rigole dans les rangs.
La
montée jusque l'entrée de la ville est tout de suite moins drôle, la rue
piétonne est gravie illico presto, zut le marché c'est demain, faut suivre le
mouvement, pas de temps à perdre pour le lèche vitrines, l'objectif du
jour : passage par la tour Brune
et visite de la cathédrale romane du XII
siècle, un joyau.
Déjà
midi, les 28 randonneurs envahissent le parc et squattent aussitôt la quasi
totalité des bancs pour y avaler leur casse-croûte avant de profiter d'une
heure de temps libre dans la ville (pas de souci pour les CB, à cette heure,
les magasins sont fermés).
Le
retour, entre jardins potagers, Durance et plan d'eau, termine en douceur cette
belle balade.
Jour 4 / cabane de Chargès = arrosée
Il
fallait être motivé pour partir en randonnée ce matin : pluie et arc en
ciel dès la porte de la résidence franchie, ciel menaçant, pas très encourageant
même pour ceux qui ont opté pour la ballade au lac Saint-Apollinaire !
Super
habillés, capés, sous la pluie, rien de comparable avec la rosée du matin qui
mouille les pieds ou le rosé du soir qui coule pourtant à flot, à 8, nous avons
cheminé jusqu'à la chapelle St-Marcellin où nous avons été rejoints par le
groupe de la pétulante Denise. La chapelle était bien trop petite pour nous
abriter tous. Aussitôt, le groupe est redescendu et nous, nous avons attendu
encore environ ¼ d'heure espérant que la pluie se calme mais l'éclaircie n'est
point venue. Alors, nous avons décidé de poursuivre jusqu'à la cabane d'Antoni
où là, nous déciderions de l'attitude à prendre pour le reste du parcours.
Fallait
être téméraire pour avancer dans ce paysage sauvage, détrempé, embrumé et animé
par la chanson de l'eau : pluie, torrents et cascades.
Mais
le ciel a entendu nos prières, un soleil timide est apparu, séchant peu à peu
nos habits. Nous marchions à flanc de coteaux, entre deux 2 montagnes avec la
rivière au milieu, nous avons donc décidé de poursuivre et d'y grimper à cette
cabane de Chargès. Le plus dur nous attendait : encore 400 m de dénivelé en
lacets, d'après le GPS, c'était toujours le dernier virage, mais il y en avait
encore et encore et quand on désespérait d'y arriver, nous l'avons enfin
trouvée cette 'foutue' cabane, perchée à 2206 m.
Quel
soulagement et quel fierté d'avoir tenu bon jusqu'au bout. Nous nous sommes
changés, nous avons mangé face au col enneigé qui se découpait à l'horizon au
grès des nuages, 700 m plus haut, nous gavant de ce paysage de montagne.
Très
vite nous avons pris le chemin du retour, le ciel s'obscurcissant de nouveau.
Les marmottes nous ont accompagnés dans la descente, nous y avons respiré de la
lavande et ouf, nous avons échappé comme
par miracle, à l'averse de fin d'après-midi. Que la montagne est belle !
Jour 4 : Lac Saint Apollinaire. Départ sous la pluie, découverte du lac et du village du dessous sous le soleil, pique nique à la terrasse d'un joli restaurant au bord de l'eau, ça marche... Le retour par un joli sentier en balcon au dessus du lac de Serre Ponçon nous offre des panoramas splendides et de nouveau une douche sévère à l'arrivée. Il ne nous manquait que les savonnettes ! Belle journée.
Jour 5 : Lac Sainte Anne de Ceillac : La perle ! Une météo éclatante nous prépare avec soin une vallée et des sommets merveilleux dans ce haut lieu du Queyras. On ne sait ou donner de la tête dans cette nature plantée de beaux mélèzes. Les cascades jaillissantes enchantent nos oreilles, et à la sortie de la forêt, les sommets acérés, blancs de neige et de glaciers nous rendent humbles et petits....
Un premier lac dit du Miroir reflète ces merveilles dans ses eaux calmes ! Le second lac de Sainte Anne gardé par sa fidèle chapelle nous accueille comme une pierre d'émeraude dans son écrin... L'ambiance est trop sereine pour vouloir redescendre. La raison l'emporte cependant et le seul arrosage se fera à la terrasse d'un café de Ceillac. Excellente journée.
Jour 5 / hameau de Saint-Crépin = champêtre
Ça y
est, la transhumance est en route, 27 têtes, bergers et chiens compris,
envahissent villages et hameaux. Toute la matinée, on occupe routes et chemins,
on monte, on se regroupe et on continue. Attention à ne perdre personne. On ne
broute pas les jardinières très fleuries mais on les admire de même que les
clochers typiques de cette zone de montagne.Ça y
est, on l'a trouvé notre pré où se restaurer en contemplant la vallée de la
Durance, au loin le Morgon et juste sous nos pieds, le fort du Mont-Dauphin
(fortification de Vauban).Déjà l'heure de se remettre en route, nous n'irons
pas plus haut, l'automne ayant montré le bout de son nez, il est plus prudent
de rentrer et de regagner nos pénates aux portes de la ville.
Jour 6 / pic du Morgon = charpenté et envoûtant
Ce
dernier jour, pas de volontaire pour la rando au lac de Distroit, mais gravir
le Morgon n'a rien d'une balade de santé !!!
Toute
la semaine, dans la lumière du petit matin et celle du soleil couchant, nous
l'avons observé depuis nos balcons, aujourd'hui, le Morgon, ce grand cru, nous
allons, y goûter et nous y frotter.
Après
avoir laissé les voitures au milieu de la forêt, on a continué par le chemin
forestier pour déboucher sur le cirque du Morgon, estive vallonnée et verte,
toute en courbes, avec son chalet de berger, ses moutons que l'on ne verra pas
contrairement aux marmottes, ses mélèzes disposés ça et là pour enrichir le
tableau avec en fond le Morgon et ses nuances particulières de couleurs ocre
voire rouge.
Là,
avec un peu d'imagination, les 22 participants ont tracé comme un grand
cœur : la moitié est partie par la droite par le Petit Morgon, l'autre
moitié par la gauche et le ligne de crêtes, pour se rejoindre au milieu, à plus
de 2300 m, au pied du Grand Morgon qui n'est pas sans nous rappeler le Canigou
et ses cailloux. On pose pour la photo de groupe et chacun se trouve un petit
rocher où s'adosser, se restaurer en contemplant le panorama. Le Morgon nous
révèle alors tout son arôme et son
bouquet récompensant chacun pour l'effort fourni, la brume joue avec le
paysage, mais que de beauté à perte de vue. Enivré, il faut attaquer prudemment
la descente, une pause à l'alpage est la bienvenue, seuls au milieu de nulle
part, que c'est reposant et agréable.
Ne
reste plus que la forêt, où nous ferons un arrêt pour visiter l'abbaye de
Boscodon édifiée au XII° siècle. Magnifique bâtiment sobre et élégant,
recouvert de tuiles en bois appelées 'ancelles'.
Pour
clore cette semaine ensoleillée aux portes du parc national des Écrins, poser
pour la photo souvenir et souhaiter un bon anniversaire à Lili.
RDV mercredi...
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