lundi 2 mai 2022

Noël-Cerneux le 28 avril 2022

A peine sorti de voiture sur le parking du terrain de foot à Noël-Cerneux, faut voir comme le 'gars' sourit béatement devant sa taupinière, un vrai gosse devant une sucette : oublié le Chasseral, trop heureux de retrouver le Mont Vouillot juste en face de lui qui se découpe dans un grand ciel bleu où il a convié ses cousins à se joindre à nous,  ainsi nous passons de 13 à 17 pour nous élancer à travers le Haut-Doubs.

En début comme en fin de parcours, nous emprunterons le chemin de découvertes, jalonné de reproductions du peintre paysagiste franc-comtois du 19ème siècle, Émile Isenbart. Peintures consacrées aux villages de moyenne montagne comme  Noël-Cerneux, le Bélieu ou la Bosse, avec des scènes de vie de l'ancien temps comme la descente du lait, les femmes au lavoir, l'exploitation de la tourbe... sans oublier les sapins, les calvaires, les montbéliardes et les chevaux comtois.

Au lieu-dit Les Combôles, nous emprunterons le Chemin du facteur qui nous mènera à travers les tourbières recouvertes de renoncules, puis un bois de bouleaux parsemé de myrtilliers et enfin les sapinières jusqu'aux ruines du château de Reaumont situé sur une falaise échancrée de fossés de part et d'autre. Francine y cherche les latrines, attention à ne point disparaître dans les oubliettes ou à dévaler la colline abrupte, quoique nous avons un quota de perte autorisé !

De là, nous continuerons par le sentier de crête qui nous conduira au Bois Banal, point culminant à 1043m avant de prendre la direction de la Bosse que nous laisserons sur notre gauche tout comme le village du Bélieu aperçu précédemment à travers les feuillages, avant de déboucher sur les plateaux montagneux, les prairies et ses troupeaux, les fermes comtoises et les murets de pierres typiques de cette région.

Midi sonné, heure de la pause ? Fausse alerte, malgré un immense tronc qui nous accueillerait volontiers au soleil, nous décidons de poursuivre de façon à améliorer un peu notre vitesse de déplacement. Et une demi-heure plus tard, passant à proximité d'un ensemble de troncs débités en bouts d'un mètre la pause casse-croûte est aussitôt décrétée.

Le gars, il a pensé à son quignon de pain mais a délaissé le litron pour accompagner le comté, du coup au pain sec et à l'eau sauf que la Dubourgeoise plus courageuse, a réalisé et transporté des sèches pour régaler tout ce petit monde auxquelles s'ajoutent un bon café et des chocolats.

Nous continuerons par un sentier balisé en jaune/bleu pour gagner le point de vue du Repentir d'où nous apercevrons enfin le Chasseral. Ne croyez pas que le gars va faire son 'mea culpa' il persiste et signe c'était vraiment trop lourd !

De là, par le Repend, sous l’œil attentif d'un milan royal, à travers des prairies colorées de dentaires pennées, de compagnons rouge, primevères, pissenlits, St-Georges voire St- Joseph, anémones, pervenches... nous gagnerons le point de vue de la chapelle au Bizot, 970m qui fait face à la chaîne du Jura Suisse avec le Chasseral, le mont Pouillerel, le Meix Musy, le Chasseron pour terminer par le mont Vouillot. Quel spectacle !

Le village du Bizot, dénommé cité de caractère, abrite en son sein une réplique en miniature de la chapelle Notre Dame de Lourdes avec sa grotte, l'église Saint-Georges datant de 1513 recouverte de laves, tuiles en pierre pour un total avoisinant les 460 tonnes avec des chéneaux en bois et un intérieur tout en arcades, la maison de Justice datant du 16ème siècle où les seigneurs de Reaumont, après destruction de leur château jugeaient et rendaient leurs verdicts, et la fameuse enseigne du café 'chez Colette' qui a servi de cadre pour le film 'monsieur Batignole' avec Gérard Jugnot.

Il est grand temps d'effectuer un virage sur la gauche pour retrouver le chemin d'Isenbart et atteindre le lieu-dit les Belles Seignes, y visiter les tourbières, charbon du pauvre, et se poser au point d'eau attenant où un grèbe huppé plonge inlassablement à la recherche de nourriture sans se soucier du raffut engendré par l'arrivée inopinée des 17 pèlerins.

La fin du parcours se fera par la route, en laissant La Chenalotte sur notre gauche, via un dernier lieu-dit Les Coires, pour terminer par une bonne grimpette sous un franc soleil.

Merci à Christiane et Christian assistés de Catherine, Michelle, Nicole et Serge pour cette jolie sortie dans le Haut-Doubs qui s'est terminée par un passage à la fruitière du coin, sans oublier Lucas, notre reporter-photographe qui nous a tiré le portrait au téléobjectif.

A jeudi prochain, croisons les doigts la météo ne sera peut-être pas celle d'aujourd'hui même si au petit matin une gelée blanche figeait Noël-Cerneux comme un  tableau d' E. Isenbart.

Michèle


   
 

 



 
 
 



 

 

 
  

 
 

 
 

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