Sur le parking
de la MPT, chacun remonte son col : un soleil voilé et les premiers frimas
d'automne nous accueillent, ça caille déjà dans la vallée, sûr ça va friser à
plus de 900 m.
Sans plus
tarder on remonte dans les voitures pour gagner le parking de l'église de
Charquemont où nous attend Agnès, la montagnarde locale, notre guide du jour
qui, tout de suite, va attraper un gros coup de chaud, problème : sachant
que 30 places sont retenues au restaurant pour 13 h, que nous sommes 33 dans les
starting-block, que 2 personnes supplémentaires vont nous rejoindre en fin de
matinée alors qu'une autre nous quittera, le compte est vite fait ou mal fait
c'est selon, faut se rendre à l'évidence, il y en a qui vont manger sur les
chevaux de bois... solution : il n'y a pas que Ducros qui se
décarcasse, Agnès va s'y employer toute la matinée et réussira à caser presque
tout son petit monde dans une salle surchauffée, pleine à craquer, dans un
brouhaha du diable !!!
Halte là,
faudrait voire à ne pas mettre la charrue avant les bœufs : le jeudi c'est
rando.
Pas de souci, nous voilà partis pour descendre le
village, avant d'entrer dans la forêt où les feuillus aux couleurs chaudes de
l’automne offrent un contraste saisissant avec le vert profond des sapins et le
bleu du ciel. Et incroyable mais vrai : nous avons dû éviter quelques flaques
d'eau et des zones boueuses dans les sous-bois, mais nous avons pu aussi y
traîner les pieds dans les feuilles mortes.
Par des pâturages verdoyants où paissent de nombreux
troupeaux, nous gagnons le lieu-dit, le Crotot, puis sur notre droite, nous
laissons au loin le village de Frambouhans pour rejoindre la grotte du Puits du
Glaçon sur la commune des Fontenelles. 'L'eau ruisselant le long de la paroi
rocheuse au dessus de la grotte, formait en hiver un glaçon qui persistait tout
au long de l'année. Durant les siècles passés cette glace était exploitée à des
fins thérapeutiques (coliques du miséréré ou appendicite). Cette pratique est
restée en vigueur jusqu'en 1925'.
Aujourd'hui, de nombreux arbres ayant été abattus, les
rayons du soleil réchauffent la grotte, ainsi ne subsiste qu'un peu d'humidité,
nous serions tentés de dire :pas de glaçons, pas d'apéro. Mais c'est sans
compter avec le guet-apens tendu par Agnès à quelques pas de là avec ses 2
complices Marie-Colette (sa soeur) et René (le nôtre) : en pleine forêt, au
détour d'un chemin, une table dressée avec un joli bouquet champêtre, des
douceurs maisons et la boisson qui va avec pour revigorer tout ce petit monde
qui a bien du mal à se réchauffer, pourtant aux portes d'un nouveau lieu-dit
dénommé Les Fourneaux. Que du bonheur !
Ne reste plus qu'un petit km pour regagner Les Écorces
et le restaurant de la gare avec son copieux menu spécial 'foire de
Maîche.
Belle sortie
dans le Haut-Doubs, où le mélange des plaisirs a ravi tout le monde même face à
une bise qui nous défrise et grise tout autant que les agapes de la table. Merci
à Agnès pour sa générosité, son sourire, sa sérénité et sa ténacité qui, avec
l'aide de ses 2 lutins, a pleinement rempli sa mission.
Michèle.
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