dimanche 25 août 2019

Le Mont Racine le 23 août 2019

  Un seul groupe, 33 randonneurs plus ou moins chevronnés se retrouvent dans la vallée de la Sagne dans le Jura Suisse pour enfin combler le rêve d'Agnès : nous faire découvrir par beau temps le sentier des statues. Réalisé par Georges-André Favre (1979/1999) il s'agit d'un sentier ludique composé de véritables chefs d’œuvres sculptés sur des souches d’arbres.
  A presque chaque pas, une figurine humaine (souvent collés serrés !) matérielle (horloge pour ne pas oublier le temps qui passe ou la clef des champs pour au contraire s'évader...) végétale (morille, gentiane... les papilles se régalent) ou animale (faune sauvage ou domestique, poissons, oiseaux...) nous guette silencieusement entre les sapins et nous fait oublier la pente qui serpente de l'une à l'autre. Ces sculptures toutes plus surprenantes les unes que les autres enchantent la forêt et nos têtes qui rêvent encore éveillées, leur nombre ? 129, mais combien chacun en a-t-il comptées et admirées ???
  Une pause au sortir de la forêt pour retrouver nos esprits et combler un petit creux en vue de grimper jusqu'à la ligne de crête. Et là, surprise : la brume nous dissimule le lac de Neuchâtel mais nous laisse apercevoir le Chasseral et la ligne des Alpes. C'est incroyable et de toute beauté, différent à chaque passage !
  Alors que nous avons parcouru à peine 3 km, mais comme il est déjà midi, Agnès nous invite à nous poser à l'abri de rochers ensoleillés face à ce panorama enchanteur pour déguster nos casse-croûte. Mais où est donc passé son fromage ? Après avoir vidé son sac à dos, elle pourra terminer son repas en toute quiétude, quoique la brume qui monte de la vallée nous oblige à déguerpir sans plus attendre. Au mont Racine (1439 m) René salue son homonyme, la brume nous pousse et nous poursuit.
  Aujourd'hui plus on avance, plus il reste de km à faire !!! les GPS sont sollicités, mais ils sont tous d'accord, on se traîne ! Force est de continuer si l'on veut rentrer avant la nuit. Toujours par la ligne de crête longée par des pâturages jusqu'aux Pradières, puis par un sentier escarpé bordé de framboisiers où chacun pourra se régaler en freinant encore notre vitesse de croisière, nous gagnons la Tête de Ran 1422 m. Pour les plus hardis, encore une bonne grimpette suivie d'une descente périlleuse et pour les plus raisonnables, une variante, contourner la difficulté par une chemin empierré.
  Ne nous reste plus qu'à redescendre par le flanc de la Tête de Ran via le relais du mont Dar, charmante auberge isolée au milieu de la verdure où flotte le drapeau suisse, retrouver nos voitures et reprendre la route pour la Franche-Comté.

  Merci à Agnès qui selon son expression, par monts et par vaux nous a conduit à la découverte de ce sentier, sans oublier le papillon machaon que l'on ne rencontre qu'aux alentours de mont Racine.
Michèle.










































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