Le tour du ballon d'Alsace 04 août 2022

Pour faire le tour du Ballon avec notre Dédé, c'est tout ou rien : soit il pleut 'comme vache qui pisse' soit c'est la canicule. Déjà 26 degrés à notre arrivée au parking de la Gentiane à 9h15 du matin, ça promet...

Aujourd'hui nous sommes treize à la douzaine et même quatorze pour nous attabler à l'auberge du Ballon, mais nous n'en sommes pas là même si elle apparaît très vite dans notre ligne de mire, d'abord il faut grimper et se mettre à l'ombre avant de fondre au soleil.

Par des sentiers forestiers assez accidentés par endroits, nous empruntons le sentier du tour du Ballon et partons en direction de la Chevalerie non Dédé, plutôt Jumenterie sous couvert de sapinières et hêtraies où, du Moyen-Age au 19ème siècle, du charbon de bois était produit pour l'artisanat et l'industrie dans cette vallée des Charbonniers. Nous pourrons apercevoir en contre-bas à plusieurs reprises, le lac d'Alfeld, nous passerons sous les roches de Morteville dont les ruines sont englouties par la nature et au milieu de nulle part, nous découvrirons une tyrolienne fréquentée par un groupe d'adolescents, leurs comparses pratiquant d'autres activités de plein air au sortir de la forêt.

La végétation change au profit d'arbustes comme le sorbier des oiseleurs ou encore l'alisier blanc, et le type de grimpette aussi. Nous reste à remonter une ancienne piste de ski, je ne vous fais pas de dessin, c'est très raide et à découvert, qui nous mènera au pied de la statue de Jeanne d'Arc. Il s'agit d'une œuvre de Mathurin Moreau, symbole de la frontière entre la France et l'Allemagne, qui trône depuis 1909 à 1247m. Initialement tournée vers la France, puis vers l'Allemagne, c'est sans doute avec un regard européen que désormais elle embrasse l'horizon.

Surprise ! malgré la canicule qui sévit dans la région, le sentier de crête est encore bordé d'une multitude de bruyères en fleurs, de campanules voire d'épilobes en épis, par contre les gentianes virent au mordoré, les framboisiers sont grillés par le soleil et les myrtilles sont de véritables fruits secs. Sans oublier de contempler le paysage, des pistes de skis jusqu'à la Forêt Noire, il nous mènera par la table d'orientation et la statue de la Vierge jusqu'à notre point de chute où une bonne mousse fera le bonheur de chacun, y ajouter le munster, la tarte aux myrtilles et le jambonneau du 'gars' dont j'ai rousillé l'os avec délice.

Il ne faudrait pas que le temps des agapes nous fasse oublier le reste du parcours et nous voilà repartis sous un soleil de plomb en direction du Wissgrut, heureusement c'est en partie ombragé et ça descend. Arrivés à proximité du parking de la Gentiane, Dédé nous invite à une concertation générale quant à monter jusqu'au Wissgrut ou non ? C’est tout le monde ou personne... soyons raisonnables et regagnons nos pénates.

Merci à Dédé qui pour une fois, n'a point perdu le Nord, il faut dire que le Ballon, il connaît comme sa poche... et au 'gars' pour la suggestion et la réservation de l'auberge.

 Michèle