L'automne se profile tout
doucement à notre porte, seulement 10° au petit matin à Pont de Roide où nous
sommes 9 pour gagner Noël-Cerneux, mais 14 au départ du stade avec un soleil
qui peinera toute la journée à réchauffer l'atmosphère pour atteindre tout de
même un bon 19°, de l'avis de tous, la température idéale pour affronter le
dénivelé du jour.
Nous avons quitté la plaine pour
arpenter une contrée plus vallonnée avec ses fermes typiques et ses sapins,
paysages franc-comtois chers à Émile Isenbart, artiste-peintre qui œuvrait
essentiellement à l'extérieur, en pleine nature et appréciait particulièrement
la région. Noël-Cerneux, joli village du Haut-Doubs avec ses fontaines, son
église au clocher comtois à 'l'Impériale', dont les habitants sont appelés les
grélots et grélottes. Sûrement qu'on doit s'y cailler en hiver !
Très vite en grimpant un peu par
les pâturages, nous atteignons le point culminant du jour 1075m au lieu-dit La
Combe du Plane où trône fièrement une cabane de gabelous ou douaniers qui leur
permettait de contrôler la frontière tout en se protégeant des intempéries.
Celle-ci, transformée en boite à livres avec table et bancs, offre une halte
aux randonneurs qui sillonnent les sentiers de contrebande franco-suisse.
De là commence notre descente
vertigineuse, par le GR et même la GTJ, en passant par le Lovet, les Taillards
et les Vions, elle se termine à midi pile, en bordure de l'embarcadère
franco-suisse du Doubs où nous squatterons 3 tables sur 5 dans l'espace ouvert
du chalet réservé au pique-nique, face à ce paysage verdoyant, chatoyant, au
son de l'eau qui s'écoule inlassablement.
Nous essaierons de nous fondre
dans le flot des touristes pour remonter le long du cours d'eau jusqu'au
belvédère du Bas puis celui du Haut afin de contempler au mieux la superbe et
bruyante chute d'environ 27m qui crépite sous nos yeux entre les deux rives. Le
Saut du Doubs, 730m, est l'un des sites naturels les plus célèbres en
Franche-Comté. Ses eaux débouchent du lac de Chaillexon, retenue d'eau
franco-suisse, puis plongent en cette chute majestueuse avant de courir
sauvagement jusqu'au barrage du Châtelot où elles sont à nouveau retenues pour
produire une énergie propre et enfin continuer plus tranquillement leur chemin.
Nous continuerons de remonter en
direction du Châtelard avant de bifurquer sur la gauche, empruntant soit les chemins de traverse plus
pentus soit par les lacets routiers pour retrouver Les Vions et reprendre
l'itinéraire en sens inverse, bordé de fleurs jaunes et bleues à l'image du
marquage que nous connaissons bien, flirtant avec la frontière sans jamais
dépasser les bornes.
Michel nous avait prévenu, il
n'était pas là pour battre un record de vitesse, Ginette avait dit ' plus un
bourrin mais un brinquin'. Il nous a mené bon train à travers des paysages que
nous avions presque oubliés. Merci à vous 2, elle était vraiment géniale cette
sortie initialement programmée en avril avant les grosses chaleurs, rien à
craindre de ce côté-là en cette fin août...
Jeudi prochain le Mont Pouillerel : allez plus
haut ! Bonne semaine à tous, prenez soin de vous.
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