vendredi 1 octobre 2021

La source de la Loue Ouhans le 30septembre 2021

Dernier jeudi de septembre, beau ciel bleu mais le thermomètre affiche seulement 2 degrés à notre arrivée sur le parking de la source de la Loue, commune de Ouhans; à glagla, je ne veux pas sortir de la voiture ! Pour la plupart des 12 présents 1/3h 2/3f, bonnets et gants font leur apparition. Pas de bavardage inutile, sans crier gare, Jean-Michel a déjà embrayé la première et nous nous précipitons à sa suite pour affronter sans échauffement aucun, plusieurs volées de marches, très vite enlever des épaisseurs et grimper, grimper encore à travers la forêt de la Haute Vallée de la Loue, pays de Courbet, célèbre peintre franc-comtois.

Nous débouchons sur une clairière clairsemée de colchiques où aussitôt nous fredonnons une chanson bien connue, lieu-dit Grange Carrée, où paissent des vaches 'pandas' à proximité de l'auberge du Moine, zut trop tôt pour une croûte aux champignons et un  bon jambon de montagne, j'en connais qui salivent ! De là nous continuons de grimper pour gagner les 2 belvédères du Moine, points de vue sur les gorges de Noailles, différentes des gorges du Tarn mais tout aussi envoûtantes, la vallée de la Loue, un régal pour les yeux et son chapelet de villages jusqu'à Ornans d'un côté et sur Pontarlier de l'autre avec en face même hauteur Hautepierre-Le-Châtelet et tout en bas Mouthier-Haute-Pierre où nous devons casse-croûter,  bonjour la descente, ça promet !. Ici, la Loue a creusé un canyon profond (entre 150 et 350m) et sinueux au cœur d'un massif calcaire, de corniches arides, de falaises rocheuses, Ce site est le théâtre idéal pour un ballet aérien, de longs vols planés ou de piqués vertigineux, orchestré par les faucons pèlerins, les hiboux grands ducs, les circaètes...

Pas le choix, faut redescendre, mais surprise chemin pas trop abrupt, en lacets d'abord dans la forêt puis carrossable mais plus corsé car pentu, cimenté, très glissant, faites attention, trop tard, ça dérape, jusqu'à la chute pour Lily mais c'est Jacqueline qui attrape une bosse sur la main ! Vous avez dit bizarre, comme c'est bizarre... et après avoir franchi le pont sur la Loue, nous voilà au village, un beau lavoir, pas d'endroit adéquat pour se sustenter aussi nous décidons de continuer. Quand Agnès prend les choses en mains, elle ne fait pas semblant, le site verdoyant de Tivoli, un espace aménagé avec des tables en bordure de rivière nous accueille, il y a même un accordéoniste et une chorale improvisée pour me chanter un joyeux anniversaire. Merci et bon appétit, elle est bonne ta soupe M-Thérèse ? et la tienne Francine ? Prévoyantes les nanas ! Pâtes de fruits, muffins, et gâteau sans bougies ont bien amélioré l'ordinaire.

Pour le retour, le sentier sera très accidenté,  un panneau est là pour nous avertir de la dangerosité des lieux, du risque d'éboulis, il faut être vigilants. Sur près de 4 km ça monte, ça descend, de vraies montagnes russes humides avec rochers, cailloux, racines, escaliers, passerelles... et toujours en contrebas la Loue qui s'écoule mélodieusement, inlassablement en cascades, chutes, dans un camaïeu de bleus qui jouent avec la lumière.

Chemin faisant, nous nous écarterons un peu pour faire un aller-retour jusqu'à la grotte des faux monnayeurs très difficile d'accès, selon la légende on y fabriquait de la fausse monnaie, pour gagner ensuite juste en dessous, la source du Pontet et sa cascade, 'si on avait su, on aurait coupé tout droit'. Dans les sous-bois moussus et humides, ornés de nombreuses scolopendres ou langues de cerf et autres fougères, nous trouverons une colonie de 'hypholoma fasciculare' champignons immangeables car très amers, faut voir la grimace du gars qui teste et de ceux qui regardent ! et aussi une paire de lunettes égarées, je vous laisse deviner à qui elles appartiennent...

Juste après avoir dépassé la centrale hydroélectrique, tous nos efforts sont récompensés en arrivant à la source de la Loue, résurgence du Doubs, elle surgit d'une caverne creusée dans une paroi de plus de 100m de haut, dans un bruit assourdissant, dépaysant et majestueux, le clou de la journée.

Nous quitterons ce lieu magique pat une voie médiévale marquée de rainures creusées à même la roche, véritables rails qui guidaient les chariots leur évitant de verser dans le fossé ou de heurter les rochers.

Merci Agnès et Jean-Michel, si déjà 2 fois reportée, à la faveur d'une agréable journée d'automne, cette rando classée difficile, a récolté tous nos suffrages pour être reprogrammée en 2022.

Michèle


         



















 










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