Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça
démarre fort : une déviation qui nous oblige à faire un détour par Pétaouchnock,
un parking complet qui nous contraint à continuer jusqu'aux abords de
Grand'Combe-Châteleu, village renommé pour son musée aux fermes comtoises du
pays horloger, aussitôt embrayer une marche-arrière pour trouver le point de
rendez-vous et enfin partir du bon pied avec un soleil qui se fait appeler
'Désiré' et une bise à décorner les bœufs.
Après avoir franchi le pont qui enjambe le
Doubs, par un chemin forestier à travers une forêt dense et humide, nous
entamons une longue montée jusqu'au belvédère des Chamois qui surplombe les
méandres du Doubs. Le vert tendre des prairies, le vert foncé des sapins et les
premiers ors d'automne des feuillus nous offrent un paysage très coloré avec en
point de mire, la Roche aux Corbeaux où nous serons en fin de journée, mais ça
nous l'ignorons encore, pensant longer le Doubs au retour, on nous aurait
induit en erreur !
En chemin, pour réchauffer complètement ceux
encore engourdis par la fraîcheur et le cru des sous-bois, nous allons honorer
une jolie invitation pour un petit rafraîchissement à la source... avant
d'atteindre 'Malingre' (d'une constitution faible) mais qui est ici le point
culminant du jour, 979m. Dès lors sous un ciel menaçant et une bise glaciale,
nous quittons la forêt et amorçons la descente à travers une région agricole
jusqu'au village perché de Rémonot pour atteindre en contrebas, aux alentours de
midi bien tassé, sa grotte-chapelle miraculeuse dédiée à la vierge Marie,
consacrée en 1863 et classée aux monuments historiques en 2009.
C'est là que vu les conditions
atmosphériques, on dirait que le ciel va nous tomber sur la tête, la
'Du-bourgeoise' peu encline à manger froid aux abords de la grotte, suggère de
nous engouffrer dans l'auberge située juste dans le prolongement. Aussitôt dit,
aussitôt fait et là Jeanne, nous allons battre tous les records pour la pause
casse-croûte et du coup rentrer à la nuit tombée. En effet, ce n'est que passé
15h, que nous nous remettrons en route après avoir entendu l'hymne du Saugeais
fredonné en patois par Christiane et une nonagénaire saugète rencontrée par
hasard, et après avoir effectué une visite de la grotte, avec en premier plan
le maître-autel et à l'arrière la source de la Gésambrune, connue par le passé
pour ses effets bienfaiteurs, courte rivière qui se jette dans le Doubs et peut
inonder partiellement la chapelle lors de fortes crues.
Nous changeons de rive, et c'est reparti
pour grimper, plus irrégulièrement que ce matin, portions de routes à travers
pâtures et forêts où nous glanerons quelques champignons parfois aux noms
imprononçables, chemins forestiers, sentiers confortables ou accidentés avec
passerelles, petit détour par la grotte du Poucey dont nous ne voyons pas la
fin du boyau qui s'enfonce dans la roche, avant d'atteindre le belvédère de la
Roche aux Corbeaux juste en surplomb de Grand'Combe-Châteleu et du val de
Morteau. Vite une pause, coiffés, décoiffés avant de nous envoler.
Nous reprendrons notre petit sentier plein
de charme pour terminer par une forte pente et regagner le village, sans oublier de passer par la fruitière,
encore ouverte ? Oui il y a de la lumière.
Merci à Alain et Marie-Claude pour cette
boucle par les crêtes, même si certains restent sur leur faim, le lit du
Doubs étant resté hors de portée, le calendrier 2022 pourrait très bien combler
cette envie sous-jacente, avis aux amateurs.
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