jeudi 7 octobre 2021

Remonot depuis Pont de la Roche Grand'Combe Châteleu le 7 octobre 2021

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça démarre fort : une déviation qui nous oblige à faire un détour par Pétaouchnock, un parking complet qui nous contraint à continuer jusqu'aux abords de Grand'Combe-Châteleu, village renommé pour son musée aux fermes comtoises du pays horloger, aussitôt embrayer une marche-arrière pour trouver le point de rendez-vous et enfin partir du bon pied avec un soleil qui se fait appeler 'Désiré' et une bise à décorner les bœufs.

Après avoir franchi le pont qui enjambe le Doubs, par un chemin forestier à travers une forêt dense et humide, nous entamons une longue montée jusqu'au belvédère des Chamois qui surplombe les méandres du Doubs. Le vert tendre des prairies, le vert foncé des sapins et les premiers ors d'automne des feuillus nous offrent un paysage très coloré avec en point de mire, la Roche aux Corbeaux où nous serons en fin de journée, mais ça nous l'ignorons encore, pensant longer le Doubs au retour, on nous aurait induit en erreur !

En chemin, pour réchauffer complètement ceux encore engourdis par la fraîcheur et le cru des sous-bois, nous allons honorer une jolie invitation pour un petit rafraîchissement à la source... avant d'atteindre 'Malingre' (d'une constitution faible) mais qui est ici le point culminant du jour, 979m. Dès lors sous un ciel menaçant et une bise glaciale, nous quittons la forêt et amorçons la descente à travers une région agricole jusqu'au village perché de Rémonot pour atteindre en contrebas, aux alentours de midi bien tassé, sa grotte-chapelle miraculeuse dédiée à la vierge Marie, consacrée en 1863 et classée aux monuments historiques en 2009.

C'est là que vu les conditions atmosphériques, on dirait que le ciel va nous tomber sur la tête, la 'Du-bourgeoise' peu encline à manger froid aux abords de la grotte, suggère de nous engouffrer dans l'auberge située juste dans le prolongement. Aussitôt dit, aussitôt fait et là Jeanne, nous allons battre tous les records pour la pause casse-croûte et du coup rentrer à la nuit tombée. En effet, ce n'est que passé 15h, que nous nous remettrons en route après avoir entendu l'hymne du Saugeais fredonné en patois par Christiane et une nonagénaire saugète rencontrée par hasard, et après avoir effectué une visite de la grotte, avec en premier plan le maître-autel et à l'arrière la source de la Gésambrune, connue par le passé pour ses effets bienfaiteurs, courte rivière qui se jette dans le Doubs et peut inonder partiellement la chapelle lors de fortes crues.

Nous changeons de rive, et c'est reparti pour grimper, plus irrégulièrement que ce matin, portions de routes à travers pâtures et forêts où nous glanerons quelques champignons parfois aux noms imprononçables, chemins forestiers, sentiers confortables ou accidentés avec passerelles, petit détour par la grotte du Poucey dont nous ne voyons pas la fin du boyau qui s'enfonce dans la roche, avant d'atteindre le belvédère de la Roche aux Corbeaux juste en surplomb de Grand'Combe-Châteleu et du val de Morteau. Vite une pause, coiffés, décoiffés avant de nous envoler.

Nous reprendrons notre petit sentier plein de charme pour terminer par une forte pente et regagner le village,  sans oublier de passer par la fruitière, encore ouverte ? Oui il y a de la lumière.

Merci à Alain et Marie-Claude pour cette boucle par les crêtes, même si certains restent sur leur faim, le lit du Doubs étant resté hors de portée, le calendrier 2022 pourrait très bien combler cette envie sous-jacente, avis aux amateurs.

Michèle




















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