vendredi 28 janvier 2022

Villars-lès-Blamont le 27 janvier 2022

 A notre arrivée à Villars-lès-Blamont, le paysage est noyé dans le brouillard, tout est figé dans le givre, depuis plusieurs jours les températures sont négatives voire mordantes : 'crévindiou, ça meuuuule par ici', qui a osé dire qu'il y aurait du soleil ?. Pour ne pas finir frigorifiés, très vite les 24 randonneurs s'ébranlent à la suite de Marie-Thérèse qui nous a réservé une boucle échelonnée de surprises et de curiosités.

A la sortie du village, une pause s'impose pour un point de vue...  inexistant, point, rien,  nada, ça démarre fort ! Nous en profitons pour faire la photo de groupe dans ce paysage façonné de manière artistique presque féerique et  repartons aussitôt avant d'être fin gelés.

Nous laisserons sur notre droite la ferme de Danache, je dirais plutôt aujourd'hui ganache au chocolat blanc, pour entrer dans la forêt et perdre toute cette magie blanche au fur et à mesure que nous descendons en fond de combe.

Sur la commune de Blamont, nous ferons un premier arrêt à la 'fontaine ronde' dont les eaux auraient des vertus médicinales, avant de déambuler dans le vallon de la Creuse où coule le ruisseau du même nom. En suivant ses méandres, nous passerons à proximité du puits du Vallon encore appelé puits Léon dont les eaux ont été captées pour alimenter les communes du plateau en complément des eaux de la Creuse. Nous y avons même trouvé un peu de soleil et un coin de ciel bleu avant d'arriver à sa source-résurgence qui s'ouvre au fond de la reculée à l'aplomb du village, aménagée en fontaine-lavoir.

NB : la Creuse se jette dans la Doue à Glay pour former le Gland, affluent du Doubs.

En 1950, six spéléologues, y ont trouvé la mort en explorant les différentes cavités.

De là, nous grimpons à l'assaut des murailles d'un ancien château reconverti en maison de retraite, c'est tout de suite moins glorieux, avant de redescendre dans ses douves par un chemin dénommé autrefois le vie (voie) aux morts car durant le Moyen-âge, les pestiférés étaient enterrés dans le vallon en contrebas. Et c'est là, en cette terre si accueillante que nous ferons la pause gourmande autour de la fontaine Vaugonderis également appelée 'fontaine carrée'. Ça ne coupe l'appétit à personne, chacun s'y régale à satiété de pâtisseries 'maison' accompagnées de boissons chaudes.

Montagnes russes aujourd'hui, nous descendons pour mieux remonter, cette fois en direction de la grotte de la tante Airie. Selon la légende, elle serait une réincarnation de la bienfaitrice et regrettée comtesse Henriette de Wurtemberg et selon une légende locale, elle est une bonne fée vêtue en paysanne, avec son âne Marion chargé de cadeaux pour les enfants, qui dans sa grotte réchauffe  les habitants transis de froid. Nous nous y sommes précipités, que nenni, ni la fée ni son âne ne sont rentrés du marché de Noël de Montbéliard.

Par la Noire Combe rebaptisée momentanément Blanche Combe, nous regagnerons le plateau et nous terminerons par le parcours sportif où il est recommandé de faire 2 tours, aucun amateur. En parlant de fin de parcours, les oreilles m'ont sifflé, j'ai entendu comme une contestation muette, la semaine dernière nous n'avons point terminé par l'ancienne gare mais par la maison du garde-barrière, voilà pour les absents car les participants auront rectifié d'eux-mêmes.

Merci à Marie-Thérèse de nous avoir déroulé le tapis blanc. Tout au long du parcours, elle aura dépensé bien des calories à courir devant, derrière, soucieuse du bien-être de chacun toujours avec le sourire. Ce fut une belle sortie, enrichissante et rafraîchissante, nous avons été largement récompensés de mettre le nez dehors pour nous aventurer dans une nature aussi étonnante. Il eut été dommage de ne pas profiter de toute cette beauté éphémère.

'L'important n'est pas ce que l'on regarde mais ce que l'on voit' HD Thoreau

Bonne semaine à tous.

Michèle.

 






 








 


 


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